Bonjour à toutes et à tous, je vous écris de Tignes où nous sommes en stage depuis dimanche. Les conditions sont bonnes, ça fait longtemps qu’on n’a pas eu ça en France et c’est toujours agréable d’être à 1h30 de la maison !
Je profite de ce petit bavardage pour vous raconter un peu comment j’ai vécu Sölden. Je ne sais pas si vous avez regardé la course à la télé mais l’ambiance était forcément très particulière. Sölden, sans l’effervescence du public les jours qui précèdent, sans tirage au sort des dossards la veille de la course, sans événements avec mes partenaires pour lancer la saison… c’est inhabituel !
Il y a plein de petites choses qui m’ont marquée. Par exemple, nous n’avions pas eu de courses depuis le 29 février 2020 à la Thuile (soit environ 7 mois et demi !) et il y a certains automatismes qui étaient moins évidents que d’habitude notamment au départ avec mon technicien Dylan. En temps normal, je ne réfléchis jamais au moment où je serre mes crochets, où je chausse, tout est naturel… là un peu moins !
Pendant la course, c’était aussi différent. Déjà, j’ai entendu mon coach m’encourager au bord de la piste cette fois-ci, ça m’a presque surprise dans ce silence ! A Sölden, normalement, il y a toujours un petit bourdonnement permanent, qui s’intensifie quand tu arrives au dernier intermédiaire. Tu entends un bruit de fond du public (jusqu’à 15 000 spectateurs sont présents) et surtout des fan-clubs (le Grand-Bo vous m’avez manqué !). C’est là que je devine les cris des supporters du fan-club et cela me pousse jusqu’au bout, me donne de l’énergie supplémentaire !
En tout cas, je suis arrivée là-bas dans de bonnes conditions. Je me sentais prête physiquement, j’ai bien travaillé cet été, je n’ai pas eu de problèmes physiques, j’étais plutôt sereine. Bon, ça été un peu plus compliqué le jour de la course ! En première manche, j’ai vraiment été surprise par les sensations que j’avais, je cherchais mon ski, mon attitude n’était pas naturelle et ça a donné une 14e place forcément décevante à 2.66 de la leader Marta Bassino.
Ensuite en 2e manche, j’ai retrouvé un peu plus mes sensations et je termine finalement à la 9e place en faisant le 8e temps de ce second run. C’est mieux, mais c’est vrai que je n’étais pas très contente de la manière, de ne pas avoir skié à 100% et d’avoir finalement grillé une cartouche. Maintenant, retour à l’entrainement et au travail pour la suite de la saison.
Le prochain Géant c’est dans un peu moins de 2 mois à Courchevel (12 et 13 décembre) mais en attendant je ne vais pas m’ennuyer ! Je serai présente pour le Parallèle à Lech le 13 novembre, c’est une course à laquelle que je n’ai plus participé depuis 2011 et les Mondiaux de Garmisch où nous avions remporté la médaille d’or avec l’équipe de France ! C’est un format qui divise mais moi qui me plait. J’ai un ski vivant et énergique et j’aime le côté joueur de l’épreuve. Je serai aussi à St. Moritz les 5.6 décembre pour deux Super G. J’ai vraiment hâte de faire une saison complète dans cette discipline !
Je vous souhaite une belle semaine et je vous redonne des nouvelles très vite !
Tessa.
Photos : Agence Zoom et perso