Tessa Worley
Née le 4 octobre 1989 à Annemasse en Haute Savoie
Française et Australienne
Le Grand Bornand
Skieuse/Membre des Equipes de France de ski depuis 2005 - spécialité Slalom Géant, Super Géant
Militaire/Sportive de la défense (Sergent) rattachée à l’EFMS (lien) et au CNSD depuis 2008
Le sport, la nature, les animaux, voyager, apprendre, découvrir, être créative
L’injustice, la violence, l’irrespect, la pollution
Ski, ski de fond, wake surf, vélo (route et VTT), course à pied, tennis, golf, haltérophilie, musculation…
34 podiums en Coupe du Monde
15 victoires en Coupe du Monde
Double Championne du Monde de slalom géant 2013, 2017
Double Championne du Monde par équipe 2011, 2017
Vainqueur de la Coupe du Monde de géant 2017
Bonjour à toutes et à tous,
La saison s’est terminée il y a plus d’un mois avec les finales de Lenzerheide puis quelques tests de matériel avec mon équipementier Rossignol. La saison a été particulièrement fatigante avec ses challenges mais aussi ses belles victoires. Avant de partir un peu en vacances pour reprendre un maximum d’énergie avant le retour à l’entraînement, je me suis prêtée au jeu d’un petit questionnaire pour faire une rétro de ma saison !
Je profite également de ce bavardage pour VOUS remercier de m’avoir suivie, encouragée, motivée durant cette saison et j’ai vraiment une pensée particulière pour tout le travail réalisé par mes coaches, mon staff, mes équipementiers, les organisateurs, les stations dans cette période si particulière. C’est aussi grâce à eux que nous avons pu réaliser malgré tout une saison de Coupe du Monde complète.
*Mon meilleur souvenir
Ma victoire en Géant à Kronplatz et le slalom nocturne de Schladming quand Julien a couru la dernière de sa carrière le 27 janvier.
*Ma frustration
La Coupe du Monde de Sölden. La découverte des courses à huis clos, de mauvaises sensations sur la course malgré une bonne préparation.
*L’athlète qui m’a marqué en ski alpin
Marta Bassino chez les femmes et Marco Odermatt chez les hommes.
*La plus belle médaille des Mondiaux de Cortina
Mathieu Faivre en Géant
*L’athlète qui m’a marqué toutes disciplines confondues
Alexis Pinturault avec son Gros globe du général et Tiril Eckhoff en biathlon pour sa domination.
*L’étape de Coupe du Monde qui m’a fait vibrer
Courchevel et ses bénévoles.
*Mon coup de coeur de l’hiver
L’organisation de la Coupe du monde de Courchevel et leurs encouragements. Nous étions au plus près des bénévoles et c’était un super échange. J’ai pu partager mon premier podium de l’hiver malgré le huis clos et le covid.
*Mon coup de gueule de l’hiver
La fermeture des remontées mécaniques durant tout l’hiver. La difficulté des acteurs de la montagne qui ont connu une saison blanche.
*Les départs à la retraite
Julien Lizeroux, Jean-Baptiste Grange, Ted Ligety, Hannes Reichelt, Jonathan Nordbotten, Eva-Maria Brem, Irène Curtoni, les Américaines… Du beau monde qui tourne la page cette année. Ce sont des skieurs emblématiques qui s’en vont.
Je terminerai cette news par une grosse pensée pour Juju (Julie Pomagalski) et tous ses proches, son sourire va terriblement nous manquer. Continuons à croquer la vie, à sourire, à skier pour elle.
Bon printemps à tous, je vous donne des news cet été quand je suis de retour sur les skis !
Tessa
Bonjour à toutes et à tous,
Une semaine que les Championnats du Monde de Cortina d’Ampezzo se sont terminés et je prends le temps de vous écrire pour vous raconter comment j’ai vécu ce bel événement de l’intérieur. Je suis arrivée en Italie, prête, en forme, avec un bon état d’esprit, de grandes ambitions et la capacité de jouer sur plusieurs courses. Je n’ai pas forcément tout réussi mais c’est le jeu, on sait qu’aux Mondiaux, les médailles sont chères et il faut saisir sa chance !
Si je reprends dans l’ordre ! J’avais vraiment hâte de débuter avec le Super G qui se déroulait dans un cadre absolument magique mais c’est vrai qu’avec les différents reports de course j’y ai laissé pas mal d’énergie sur la première semaine. Le Jour J, j’étais malgré tout à l’attaque avec de l’implication mais les conditions de neige changeantes sur lesquelles je n’ai pas tout à fait su m’adapter, n’ont pas pardonné mes erreurs ! Je termine finalement 13e avec malgré tout cette bonne sensation d’avoir poussé un premier portillon de départ sur ces Championnats du Monde.
Ensuite, après quelques jours entraînements assez denses à Passo di Carezza, je suis revenue à Cortina avec une grosse envie d’en découdre !
La deuxième semaine a commencé par le Parallèle, une épreuve en duel que j’aime beaucoup et sur laquelle j’avais pas mal d’attentes par rapport à ma désillusion de Lech en début d’hiver (éliminée dès les qualifications). La veille de l’épreuve, j’ai mal dormi j’étais bien stressée. Cette manche sèche qui doit te permettre de te qualifier (être dans les 8 de ton tracé) est assez tendue mais ça passe pour moi et après cela c’est une autre journée qui commence.
Le hasard a fait que nous avons débuté les phases finales par un match franco-français avec Coralie qui avait fait une belle qualification le matin (3ème dans le tracé rouge). Un super match, serré avec de bons temps de notre part à toutes les deux. Dommage pour le résultat d’équipe de devoir éliminer une française dès les 8èmes de finale. Bon, ensuite, je croyais connaître les règles du Parallèle, il semble qu’il y ait encore quelques ajustements à faire… personnellement je me suis bien sentie sur les deux tracés et très vite on a vu que le bleu se dégradait plus vite et que forcément ça creusait les inégalités. Quand j’arrive à égalité avec Marta Bassino en demi-finale, je ne comprends pas trop ce qu’il se passe, je ne cherche pas trop d’ailleurs et tout de suite je me remobilise car je sais qu’il y a une petite finale et une médaille à aller chercher ! Je remporte le bronze face à Paula Moltzan, toujours plaisant de mettre une médaille mondiale autour du cou.
Concernant les différentes polémiques autour de cette épreuve, je trouve dommage d’expérimenter de tels problèmes d’équité sur un grand événement et je pense surtout qu’il faut en faire plus en Coupe du Monde pour ajuster les règles et éviter au maximum ces problèmes.
Après, j’ai eu un jour de récupération avant le Géant et c’est là où je me suis rendu compte du côté physique du Parallèle et du nombre de manches que j’avais enchaînées ! Le calendrier de ces Mondiaux était vraiment serré et c’est dommage car je n’ai pas pu faire l’épreuve par équipe…
Lors du Géant, j’ai fait une faute en première manche, peut-être un petit manque de lucidité mais j’étais à l’attaque, dans un bon état d’esprit mais ça n’a pas suffi. J’avais ensuite un peu trop de retard pour aller jouer devant et je n’ai pas su faire une grosse « deuz » alors forcément c’est un peu frustrant. Je suis rentrée avec un sentiment d’inachevé, de ne pas avoir pu aller chercher une médaille dans ma discipline de cœur.
Avec un peu de recul et de repos, j’ai quand même vécu de beaux Mondiaux et je suis satisfaite de la manière et le fait de ne pas avoir été dépassée par l’enjeu, d’en avoir profité et je suis fière de rapporter une médaille de bronze.
Dans mes coups de cœur de la quinzaine, je retiendrai cette médaille que j’ai partagé avec Mathieu Faivre (Champion du Monde de Parallèle et de Géant) lors du Parallèle. C’est un ami proche alors je suis heureuse pour lui car c’est un travailleur acharné, il mérite ces résultats et cette mise en lumière.
J’ai été impressionnée par Lara Gut aussi qui repart avec 3 médailles et son niveau de Géant complètement retrouvé … Bravo à elle et aussi à Katharina Liensberger qui a été sur un nuage pendant cette quinzaine avec 3 médailles dont 2 titres de Championne du Monde.
Petit clin d’œil aussi à Martin Fourcade qui était présent à Cortina, c’est chouette de partager des moments avec des athlètes d’autre disciplines.
Je voudrais aussi rendre hommage à mon équipe, à tout le staff (mon technicien, mes entraîneurs, mon préparateur physique, kiné, staff médical et attaché de presse) pour l’ampleur de leur travail et leur implication tout au long de la saison et encore plus pendant ces Mondiaux. C’est aussi grâce à eux que l’on arrive à remporter des médailles et j’étais heureuse d’en ramener une à la maison pour leur rendre cet hommage et les remercier pour leur engagement quotidien. C’est plaisant de partager ces moments ensemble.
Pour terminer, je voulais dire un grand bravo à l’organisation de Cortina 2021 d’avoir réussi de beaux mondiaux dans ces conditions sanitaires si difficiles. Malheureusement, nous n’avons pas pu partager ces moments avec nos fans et nos proches directement mais je sais que nous retrouverons le ski de compétition comme nous l’avons toujours connu très bientôt. Merci à vous pour le soutien.
La saison de Coupe du Monde a déjà repris son cours le weekend dernier à San Pellegrino. Une superbe étape sur une très belle piste de vitesse. Je termine à une bonne 9ème place en Super G. Je sens que les choses se mettent en place et je suis heureuse du ski que je produis en ce moment. J’engrange également de la confiance. J’ai une pensée particulière pour Kajsa Vickhoff Lie et Rosina Schneeberger après leurs graves chutes.
Il reste maintenant encore 1 Super G et 2 Géants avant la fin de saison, je suis motivée car il y a de belles choses à faire. Je vous donne des nouvelles après les finales de Lenzerheide !
Tessa.
Ciao a tutti !
Je vous écris de Soraga en Italie, un petit village où nous avons fait notre camp de base avant les Championnats du Monde de Cortina d’Ampezzo. Chaque jour, on navigue entre les différentes stations autour, du Super G à San Pellegrino, du géant à Pozza di Fassa, les conditions ont été parfaites pour s’entraîner et on reviendra dans le coin, à Passo Carezza pendant les Mondiaux entre deux épreuves.
La dernière fois que j’avais exprimé mes humeurs et bavardages, je revenais de Courchevel où j’avais terminé 3e du Géant et depuis les choses ont plutôt été dans le bon sens pour moi ! Les enseignements de ce podium ont été riches : ma confiance était boostée mais malgré tout j’avais conscience que j’avais encore du travail techniquement si je voulais mettre en place ce que je souhaitais. Et petit à petit, à l’entrainement, je me suis mise à skier avec de plus en plus de confiance et de solidité avant d’aborder un gros mois de janvier avec 3 Super G et 3 Géants au programme. Intense mais tellement important de jongler entre ces deux disciplines… Je me sens de mieux en mieux en Super G, je gagne en expérience en prenant des départs et même si je ne fais pas encore des manches pleines, je me rapproche de la manche complète, celle qui pourra me faire gagner encore des places.
En géant, je crois bien que je l’ai trouvée ma manche référence, je dirais même qu’il y en a deux ! Il y a eu la 2e manche de Kranjska Gora où je termine 2e et puis celle de Kronplatz où je vais chercher la victoire. A ce moment-là, j’ai osé aller au bout de mon engagement et j’ai réussi à faire ce que j’avais décidé ! En Géant, il y a vraiment beaucoup de concurrence avec une Marta Bassino qui a dominé depuis le début de saison, une Michelle Gisin très en confiance, Lara Gut qui revient en force, Federica Brignone, Mikaela Shiffrin, Petra Vlhova, Meta Hrovat… et en fait pour être devant il faut être à la limite de la faute, prendre des risques et se mettre à ce niveau de performance tout le temps.
Kronplatz, quelle journée particulière et pleine d’émotions puisque c’est le jour où Julien (Lizeroux) a pris sa retraite lors du slalom de Schladming … Même si ça faisait un petit moment qu’on en parlait, il m’a annoncé sa décision une semaine avant en rentrant du slalom de Flachau, après plus de 20 ans de carrière et donc forcément ce n’était pas un jour pas comme les autres ! Le matin de la course j’y ai beaucoup pensé, j’avais à cœur de lui faire un petit signe, que la journée soit belle et le scénario a été incroyable avec ma victoire, je ne pouvais pas espérer mieux ! Il mérite de se la couler douce maintenant et de continuer à me supporter depuis son canapé !
Voir la vidéo : https://www.facebook.com/JLizeroux/videos/243983347187260
Un autre événement particulier arrive dès demain avec le début des Championnats du Monde de Cortina. Mes 7èmes Mondiaux… Après Val d’Isère, Garmisch, Schladming, Beaver Creek, St. Moritz et Are, me voilà en Italie en plein cœur des Dolomites, c’est féerique ! Les conditions de neige sont toujours incroyables là-bas, ça va être un pur plaisir de courir. Je serais alignée sur le Super G mardi, le Parallèle et le Géant ma discipline de prédilection où j’ai déjà ramené deux médailles d’or à la maison ! Mon expérience m’aide à aborder sereinement cet événement. J’ai appris qu’il fallait être dans l’action avant de penser à l’enjeu et se nourrir de ces grands RDV. L’énergie doit être positive et ne pas être pesante. C’est une chance d’être ici, il faudra se livrer pleinement. Je suis dans un état de confiance idéal à ce moment dans la saison, à moi de jouer maintenant !
Belle soirée et profitez bien de cette quinzaine !
Tessa.
Bonjour à toutes et tous,
Je vous avais quittés après Sölden mi-octobre, me voilà de retour après deux mois riches en enseignements ! Comme lors de la première course, je n’ai pas réussi à trouver mon rythme lors des qualifications du Parallèle de Lech fin novembre. Je me sentais bien lors des entrainements mais je n’arrivais pas à le reproduire en course.
Contrairement aux années précédentes où j’avais toujours des petits pépins physiques, finalement en course je réfléchissais moins et je misais beaucoup plus sur l’engagement. Là, je me suis retrouvée dans la situation inverse : en pleine forme physiquement et donc à avoir plus d’attentes sur mon résultat. Beaucoup trop dans la réflexion. J’ai bien vu que dans mes courses, j’étais vachement crispée et je ne mettais pas mon envie au service de mon ski. J’étais dure sur mes appuis, je forçais trop. Alors j’ai analysé la situation, pris le temps pour essayer de simplifier mon approche, de relâcher tout ça, reprendre du plaisir et être dans le moment présent.
Je suis arrivée à Courchevel avec les idées plus claires même si forcément au niveau de la confiance, je me posais quand même beaucoup de questions. La première course s’est déroulée dans des conditions dantesques ! J’ai fait une grosse faute en première manche mais j’étais contente de mon comportement, de ma manière de skier, de m’engager. Cela m’a remise sur la bonne voie !
Lors du 2e géant, les conditions de piste étaient bonnes, une neige dure sur laquelle j’aime skier. En première manche, je me suis rapprochée des meilleures et j’ai senti que je pouvais « jouer » et cela m’a rappelé de bonnes sensations. En deuxième manche, c’était une course piège et j’ai réussi à m’en sortir et le scénario a fait que je prends la 3e place ! Qu’est-ce que ça fait du bien … je n’étais plus montée sur un podium de Coupe du Monde depuis Sölden en octobre 2019. Et puis le faire à la maison, c’était vraiment chouette. C’était une belle façon d’abord de reprendre confiance et puis de remercier tous les bénévoles, l’organisation là-bas qui a fait un superbe travail. Malgré le fait qu’on soit à huis-clos, je les ai entendus m’encourager au bord de la piste, il y avait une super énergie et un bel échange avec eux.
Je retiendrais aussi l’émotion particulière de ce podium avec le retour aux avant-postes de Mikaela Shiffrin. C’était vraiment prenant car à l’appel de son nom, elle a eu une grosse montée d’émotions (ndlr : son papa est décédé l’hiver dernier) et après l’avoir laissée seule nous sommes allées l’entourer avec Federica Brignone (2e) et ce moment de partage était émouvant. Au-delà du sport, au-delà de la performance, juste une belle relation amicale entre nous.
Le week-end dernier, j’ai participé au Super G de Val d’Isère avec beaucoup d’envie suite à ce résultat à Courchevel. J’avais très envie de mettre à profit mon énergie positive dans cette course. Je manque forcément de kilomètres en vitesse alors on dira que j’ai fait un demi Super-G avec un bon haut et un bas de parcours plus poussif. Mais la manière et le ski sont là c’est encourageant. Il n’y a rien de tel que de prendre des départs et je suis contente qu’après la trêve de Noël on reprenne régulièrement les courses.
Pour terminer, j’ai une pensée pour les stations de ski (et le Grand-Bornand en particulier) que je soutiens du plus profond du cœur dans cette période compliquée. Même si les remontées sont fermées, il y a plein de belles activités à faire et elles sont toutes prêtes à vous accueillir pendant les vacances !
Je vous souhaite de très belles fêtes. Prenez soin de vous.
Tessa.
(Photos : Collection personnelle, Lionel Royet et Agence Zoom)
Bonjour à toutes et à tous, je vous écris de Tignes où nous sommes en stage depuis dimanche. Les conditions sont bonnes, ça fait longtemps qu’on n’a pas eu ça en France et c’est toujours agréable d’être à 1h30 de la maison !
Je profite de ce petit bavardage pour vous raconter un peu comment j’ai vécu Sölden. Je ne sais pas si vous avez regardé la course à la télé mais l’ambiance était forcément très particulière. Sölden, sans l’effervescence du public les jours qui précèdent, sans tirage au sort des dossards la veille de la course, sans événements avec mes partenaires pour lancer la saison… c’est inhabituel !
Il y a plein de petites choses qui m’ont marquée. Par exemple, nous n’avions pas eu de courses depuis le 29 février 2020 à la Thuile (soit environ 7 mois et demi !) et il y a certains automatismes qui étaient moins évidents que d’habitude notamment au départ avec mon technicien Dylan. En temps normal, je ne réfléchis jamais au moment où je serre mes crochets, où je chausse, tout est naturel… là un peu moins !
Pendant la course, c’était aussi différent. Déjà, j’ai entendu mon coach m’encourager au bord de la piste cette fois-ci, ça m’a presque surprise dans ce silence ! A Sölden, normalement, il y a toujours un petit bourdonnement permanent, qui s’intensifie quand tu arrives au dernier intermédiaire. Tu entends un bruit de fond du public (jusqu’à 15 000 spectateurs sont présents) et surtout des fan-clubs (le Grand-Bo vous m’avez manqué !). C’est là que je devine les cris des supporters du fan-club et cela me pousse jusqu’au bout, me donne de l’énergie supplémentaire !
En tout cas, je suis arrivée là-bas dans de bonnes conditions. Je me sentais prête physiquement, j’ai bien travaillé cet été, je n’ai pas eu de problèmes physiques, j’étais plutôt sereine. Bon, ça été un peu plus compliqué le jour de la course ! En première manche, j’ai vraiment été surprise par les sensations que j’avais, je cherchais mon ski, mon attitude n’était pas naturelle et ça a donné une 14e place forcément décevante à 2.66 de la leader Marta Bassino.
Ensuite en 2e manche, j’ai retrouvé un peu plus mes sensations et je termine finalement à la 9e place en faisant le 8e temps de ce second run. C’est mieux, mais c’est vrai que je n’étais pas très contente de la manière, de ne pas avoir skié à 100% et d’avoir finalement grillé une cartouche. Maintenant, retour à l’entrainement et au travail pour la suite de la saison.
Le prochain Géant c’est dans un peu moins de 2 mois à Courchevel (12 et 13 décembre) mais en attendant je ne vais pas m’ennuyer ! Je serai présente pour le Parallèle à Lech le 13 novembre, c’est une course à laquelle que je n’ai plus participé depuis 2011 et les Mondiaux de Garmisch où nous avions remporté la médaille d’or avec l’équipe de France ! C’est un format qui divise mais moi qui me plait. J’ai un ski vivant et énergique et j’aime le côté joueur de l’épreuve. Je serai aussi à St. Moritz les 5.6 décembre pour deux Super G. J’ai vraiment hâte de faire une saison complète dans cette discipline !
Je vous souhaite une belle semaine et je vous redonne des nouvelles très vite !
Tessa.
Photos : Agence Zoom et perso
Cela fait très longtemps que je ne vous ai pas donné de nouvelles mais ça y est, je suis de retour ! Pour ce premier bavardage de la saison et avant de vous faire vivre cet hiver si particulier qui s’annonce, je voulais partager avec vous un tout autre sujet. En janvier 2020, j’ai accepté d’être la marraine de l’association « Les Etoiles Filantes » et je souhaitais vous parler un peu plus de cet engagement.
L’association a été créée en décembre 2019 suite à la découverte de la maladie d’Arthur, un gliome infiltrant du tronc cérébral (GITC), un cancer rare (50 enfants en France par an environ) et malheureusement incurable. Les Etoiles Filantes mènent depuis 10 mois un combat quotidien pour aider ces super-héros avec trois volontés : réaliser les rêves des enfants atteints de cette tumeur cérébrale, apporter une assistance humaine, matérielle et financière aux familles et aider la recherche sur le GITC. Le tout avec une philosophie unique : « Quand on ne peut pas ajouter des jours à la vie, alors ajoutons de la vie aux jours ».
Je suis proche de la maman d’Arthur et j’ai été très touchée d’apprendre cette nouvelle et ce que vivait cette famille. J’ai voulu faire ce que je pouvais pour les aider et leur apporter mon soutien. J’ai souhaité être au plus près de lui pendant son combat qui a duré 8 mois.
J’ai accepté ce rôle de marraine car pour moi, c’était évident d’être aux côtés d’Arthur, de le soutenir au maximum. Je l’avais rencontré à la Plagne quelques fois et je me sentais déjà proche de lui et de son frère jumeau Jules. Ces petits garçons m’avaient touché. J’ai eu envie d’être présente, de m’impliquer le plus possible et d’amener l’énergie que je pouvais.
Je sais qu’Arthur m’a beaucoup inspiré par son combat, son courage, son énergie, son sourire qu’il avait constamment même dans les moments difficiles de la maladie. Tout cela nous ramène bien les pieds sur terre par rapport à la vie sportive. Nous, nous sommes dans une bulle, on fait les choses à fond sans forcément regarder à côté et finalement il y a des choses qui se passent à un moment dans la vie et qui nous touchent. L’association est ancrée dans le sport et on se rend compte que notre quotidien fait rêver les enfants, que l’on arrive à leur mettre des étoiles dans les yeux, des sourires et forcément cela me rend fière.
C’était incroyable ! C’était une première expérience, je ne connaissais pas du tout ce milieu-là. Pour moi, c’était un peu officiel, institutionnel et en fait l’organisation était géniale et l’ambiance vraiment relax. Tout le monde était impliqué pour la même cause, celle d’essayer d’acquérir des objets d’exception pour récolter des fonds pour l’association. La mobilisation des sportifs a été vraiment forte, c’était exceptionnel. Il y a eu un élan de générosité dingue et des passages très intenses dans la soirée. Il y a eu des moments d’adrénaline que je ne connaissais pas notamment quand les enchères montaient, montaient, sans s’arrêter ! Il y a eu aussi beaucoup de moments d’émotions et je suis ravie d’avoir pu donner des objets et d’avoir été présente. Tout était réussi pour faire une belle soirée !
Grâce aux fonds récoltés lors de la vente aux enchères, l’association va notamment pouvoir financer la construction d’un espace parents au Centre Léon Bérard et aider la recherche sur le GITC. Ce sont des actions vraiment concrètes. De mon côté, si je peux aider à réaliser des rêves d’enfants ce serait avec plaisir : s’il y a des enfants qui rêvent de skier ou de voir une compétition de ski j’aimerai beaucoup les accueillir.
N’hésitez pas à suivre les actions de l’association et à faire un don : www.lesetoilesfilantes.org
Instagram : @asso.lesetoilesfilantes
Linkedin : https://www.linkedin.com/company/association-les-etoiles-filantes
Merci d’avance pour votre soutien dans ce combat qui me tient à cœur !
Je vous donne RDV après Sölden pour le prochain « Humeurs et bavardages ».
Tessa
5 mois que je ne vous ai pas donné de nouvelles, 5 mois que je m’occupe précieusement de mon genou pour revenir en pleine forme la saison prochaine, 5 mois que je n’étais pas remontée sur les skis et c’est chose faite depuis le 15 août, enfin !
Mais avant de basculer totalement en mode hiver, je voulais partager avec vous ce que j’ai envie d’appeler « Mon Tour de France à moi » ! Suite à mon opération du genou en avril, j’ai vraiment dû adapter ma préparation physique. Depuis début juin, j’ai fait beaucoup de vélo de route ( 5 à 6 fois par semaine pour un total d’environ 1800 kilomètres) dans des conditions exceptionnelles car je vis dans un coin qui offre de superbes itinéraires ! Physiquement, j’ai vraiment progressé au niveau aérobie et j’ai couplé aussi cela avec de la musculation pour l’explosivité !
Pour la petite info, j’ai fait ces trois cols avec Julien qui se préparait lui pour l’Etape du Tour, c’était donc un bon lièvre pour moi dans les parties un peu plus difficiles !
Un classique pour une Bornandine, un passage obligatoire soit d’un côté, soit de l’autre. Cette fois-ci, j’ai fait le Tour du Bargy. Je suis montée du côté de Cluses jusqu’au Reposoir puis redescendue par le Grand Bornand, Petit Bornand, Bonneville pour revenir à Cluses et faire une boucle. C’est un itinéraire vraiment sympa avec peu de difficultés si ce n’est la dernière longue ligne droite avant d’arriver au sommet du col qui est interminable ! Mais des gens nous avaient reconnus au bord de la route et nous ont encouragé c’était top !
Ce choix de col a une petite histoire car c’est Romain Bardet qui m’a soufflé l’idée suite à un post Instagram où je demandais des bons conseils d’itinéraires ! En plus, le Tour de France est passé par là cette année donc j’ai pu encore plus me rendre compte de leur folle allure dans des passages très raides, c’est incomparable avec ce que l’on peut faire ! Mon itinéraire : Val Cenis – Col de l’Iseran – Val Cenis. L’arrivée au sommet est compliquée (j’ai compris ce que Julian Alaphilippe ressentait ensuite dans cette montée !), le paysage est lunaire, on voit aussi le Glacier du Pissaillas au loin… l’environnement est assez atypique mais j’ai en tout cas la fierté d’être arrivée au bout et d’avoir fait ma petite photo sous le panneau !
Plus les semaines avancent, plus je comprends qu’il faut roule rouler rouler pour ressentir du plaisir et je suis contente au fur et à mesure d’avoir trouvé une bonne allure et de la puissance pour avaler les kilomètres. Le Cormet de Roselend c’était mon objectif, mon étape longue de l’été : 120 km en partant d’Albertville puis en redescendant par Bourg Saint Maurice et Moutiers. Je l’ai faite quelques jours avant les amateurs de l’Etape du Tour et c’est vraiment un bel itinéraire même si on commence par 40 km de montée depuis Albertville ! Jusqu’au lac j’ai profité du paysage et après le lac pour arriver au sommet je me suis mise un peu dans le rouge mais c’était magnifique ! Finalement le plus dur ça aura été entre Moûtiers et Albertville avec un vent de face après 100 km et 5h passées sur le vélo !
Si vous voulez encore plus de détails, rdv sur mon Strava : https://www.strava.com/athletes/30602224?oq=Tessa
Comme d’habitude avant de vous laisser, je vous partage mes coups de cœur de ces derniers mois :
Pour ma part, la vraie rentrée des classes ce sera à Ushuaïa à partir du 12 septembre où je vais vraiment reprendre les piquets à fond, travailler techniquement et mettre progressivement de l’engagement comme en course !
On se retrouve en Argentine ?
Bonne rentrée à toutes et à tous,
Tessa
200. Dimanche, à Soldeu en Andorre, lors du dernier Géant de la saison, j’ai pris mon 200e départ en Coupe du Monde ! Un chiffre marquant dans ma carrière… Le premier, c’était le 4 février 2006 à Ofterschwang et depuis maintenant 13 ans j’ai la chance de m’être élancée depuis les beaux portillons de départ du circuit mondial. Pour ce 200e, le tableau était parfait : la piste était extrêmement bien préparée, l’organisation millimétrée, l’ambiance exceptionnelle, ça sentait bon le Sud et les tapas, le tout sous un soleil éclatant qui nous a réchauffé de nos longs mois d’hiver !
Pour ce Géant final, forcément, j’aurai aimé terminer sur le podium… ce sera la 4e place mais je suis quand même contente de finir la saison sur une bonne note. J’ai pris des risques en deuxième manche car je ne voulais pas avoir de regrets. Et quand je regarde derrière moi, malgré ma blessure au genou qui m’a embêtée cet hiver, le bilan est plutôt positif ! Je termine 3e du Classement Général de la Coupe du Monde de Géant derrière Mikaela Shiffrin et Petra Vlhova avec 4 podiums et notamment une victoire à Sölden!
Pour ce dernier bavardage de la saison et en l’honneur de ce 200e départ en Coupe du Monde, je voulais partager avec vous ces moments que vous ne voyez pas lorsque je suis dans cette cabane de départ.
J’arrive entre 20 et 30 minutes en haut, je vais rejoindre mon technicien Dylan qui s’est déjà installé, je lui donne mon matériel d’échauffement il le range et règle les derniers détails sur mes skis course. De mon côté, j’aime bien aller voir quelques filles partir, ça dépend si c’est la première ou la deuxième manche. Je me faufile vers la cabane de départ pour regarder les premières portes et me visualiser à cet endroit. Ensuite je fais des exercices d’échauffement : étirements, fentes… je me mets en mouvement pour surtout ne pas trop cogiter.
10-15 minutes avant le départ je fais mon exercice avec l’élastique pour simuler la poussée de portillon et au bout de la 3e fois, on lâche l’élastique pour que je pousse pleinement pour me préparer à tout donner. Ensuite je fais un peu de gainage surtout sur les obliques. Et pendant toute cette période-là, je fais beaucoup de respiration ventrale pour me décoincer le diaphragme ! Je ne m’oblige rien mais j’essaie de me retrouver dans un état que je connais et qui fonctionne pour moi : de la sérénité associée à une grande concentration pour faire ressortir ensuite la guerrière et la conquérante qu’il y a en moi, mode présent chez moi simplement lorsque je suis en compétition et sur les skis !
Je visualise le tracé plusieurs fois dans ma tête, je chausse mes skis 3 à 4 minutes avant mon passage, Dylan les sèche. Je sers ensuite les crochets des chaussures 2 minutes avant mon départ. Souvent, je me tape les cuisses pour bien leur faire comprendre que je dois y aller. Je me donne aussi quelques coups sur la poitrine et 1 minute avant je fais un check au staff qui est au départ et là je me mets dans ma bulle. Je ne parle plus à personne, je suis concentrée et je me répète mes intentions au niveau de l’engagement, de la technique. Des choses claires, courtes, des mots qui me parlent. 10 secondes, je place mes bâtons comme il faut et à 5 secondes je commence à prendre mon élan pour partir ! BIP BIP BIP BIP BIP !
Il me restera encore quelques départs à prendre en cette fin de saison notamment aux Championnats de France dès cette semaine en Super G puis en Géant ! Pour terminer cette news, j’ai une énorme pensée pour ceux qui ont pris leur dernier départ lors des finales… Bravo pour votre immense carrière Felix Neureuther (248 départs), Frida Hansdotter (225), Anne-Sophie Barthet (186), Chiara Costazza (144), Mattias Hargin (135) et Thomas Fanara (117) !
Je vous souhaite à toutes et tous une belle fin de saison, merci pour votre soutien et à très vite pour de nouvelles aventures !
Tessa.
Bonus: Revoir la webstory Band Of Heroes « Starting Gate » sur ce qui se passe dans notre tête au départ
Déjà deux mois que je ne vous ai pas écrit et la fin de saison approchant à grand pas, j’avais envie de vous donner quelques nouvelles fraîches et surtout de vous faire voyager !
-> Premier stop : l’Italie
Ce que j’aime : le panorama dans les Dolomites est exceptionnel. J’aime aussi les bonnes pastas italiennes bien sûr. On a la chance d’être comme à la maison dans notre hôtel là-bas, on a même droit à un gâteau après la course s’il y a un podium à célébrer !
Ce que je n’aime pas : la route pour y aller. Nous traversons une bonne dizaine de fois l’Italie en bus pendant l’hiver avec en moyenne 6 à 7 heures de trajet. Je m’occupe comme je peux avec des bonnes siestes, de la lecture, ou le ski en direct lorsqu’il y a des courses à regarder.
La piste de Kronplatz : Belle piste très technique et réputée pour sa pente raide (moyenne de 32% d’inclinaison et une partie à 61%). C’est une manche qui demande un engagement total de haut en bas. Une mise en action plutôt fluide où il faut arriver à générer un maximum de vitesse très rapidement. Par la suite la piste est pentue, tournante… Il faut serrer les dents surtout dans le dernier mur qui est à l’ombre et en dévers.
Le résultat final : 2ème. Je réussis une première manche correcte, sans faute mais avec une légère retenue sur cette neige plutôt accrochante et cette pente raide. Il faut plus “laisser filer les skis” ! Je suis déjà à 1’39 de Mikaela Shiffrin. Derrière moi, ça se joue au centième. Mais je veux mettre la pression à Mikaela et jouer la gagne, peu importe l’écart. Une belle deuxième avec un engagement plus fort dans la pente. Je termine 2ème à 1’21.
Après Kronplatz, nous avons poursuivi notre chemin en Italie direction Cortina d’Ampezzo. Les paysages sont exceptionnels là-bas. Au sommet de la descente, il y a un lever de soleil incroyable sur les montagnes et le fameux Tofane et les conditions de neige sont souvent parfaites. Malheureusement je suis tombée malade et je n’ai pas pris le départ du Super G. Le périple italien s’est terminé par quelques entrainements à Dobiacco et San Pellegrino.
-> Deuxième stop : Orcières Merlette, France
Pouvoir s’entrainer en France est une chance. Cela n’arrive pas aussi souvent qu’on pourrait l’imaginer ! Nous avons été accueillis comme des rois. Les Hautes-Alpes sont réputées pour l’ensoleillement, je n’ai pas été déçue et j’ai réalisé 3 journées entraînements magnifiques sur une piste très complète. J’ai même pu faire du Super G sur une durée de 1’10. Le rêve ! Je suis repartie les bras chargés de petits cadeaux et de bonnes sensations dans les jambes.
Et après un petit stop à Tarvisio en Italie, me voilà tournée vers la prochaine Coupe du Monde de Maribor.
-> Troisième stop : La Slovénie
Ce que j’aime : L’ambiance festive. Les Slovènes sont toujours très bruyants, ils aiment le ski et leurs championnes locales : il y a quelques années c’était Tina Maze, aujourd’hui place à Ilka Stuhec. Cette étape est une classique qui existe depuis plus de 50 ans.
Ce que je n’aime pas : Le manque de relief. Nous skions à très basse altitude avec une arrivée en pleine ville. Il n’y a pas de belles montagnes comme en Italie ou en France. Je n’aime pas la nourriture non plus !
La piste de Maribor : un profil plutôt moyen avec peu de pente. Une piste peu spectaculaire. Il y a une longue portion plate (travail en recherche de vitesse) puis une seconde partie plus raide mais toujours très progressive.
Le résultat final : 9ème. Je suis 3ème de la première manche à 58 centièmes de la première place. Je fais une deuxième manche dans le ton avec de bons intermédiaires. Des lignes osées dans un jour blanc et une piste un peu irrégulière sous le pied. Une faute de carre me fait complètement sortir du tracé…. Je finis à plus de 2 secondes. Je ne regrette pas d’avoir pris ces petits risques pour pouvoir jouer la gagne. Ça passera la prochaine fois.
-> Quatrième stop : La Suède
Le point d’orgue de la saison : les Championnats du Monde d’Are où je vais participer à 3 épreuves.
Ce que j’aime : Les lumières. Le matin, au lever du soleil, la lumière est incroyable et offre un paysage tout enneigé et sauvage. On peut rouler pendant des heures sans croiser personne sur les routes. Cette ambiance est très particulière.
Ce que je n’aime pas : Les intempéries. La quinzaine des Championnats du Monde a été marquée par des conditions météos très changeantes. L’ambiance dans l’aire d’arrivée à Are n’était pas incroyable non plus, les courses paraissent toujours un peu anonymes là-bas !
LE SUPER G
Des conditions parfaites pour ma course. Grand beau temps, neige dure et agressive, moins 25°C à l’arrivée. Je n’ai pas pris de départ en super G depuis Lake Louise en Novembre dernier. Mais cette discipline est vraiment excitante ! J’ai fait ce que j’ai pu avec mes armes du moment mais j’ai réussi à prendre du plaisir… Je repars avec l’envie de vouloir travailler dur pour rivaliser avec les meilleures lors de mon prochain départ en Super G !
Le résultat final : 16e
Entre le Super G et le Team Event, il y avait une semaine de pause. Nous avons donc établi notre camp de base à Almasa. Nous étions logés dans un sport-étude d’équitation à 30 min en bus du téléski et de l’unique piste au milieu de nulle part. Il y avait des chevaux partout, c’était magnifique et cette ambiance d’école était très propice au calme et au travail.
LE TEAM EVENT
Retour à Are ensuite pour le Team Event qui est une épreuve que j’aime beaucoup. L’état d’esprit que l’on partage avec l’équipe pendant cette course me donne plein d’énergie. Au final, j’étais vraiment frustrée de ma course. Quand on fait des erreurs, c’est toute l’équipe qui en pâtit et ce n’est pas facile de l’accepter quand on a envie de donner le meilleur. J’ai perdu ma manche contre l’Allemande d’un rien…
Le résultat final : 5e
LE GEANT
La piste : Ce jour-là, la neige est salée et le terrain irrégulier. Le vent souffle. Il faut se faire très aérodynamique sur les traversées à plat pour conserver sa vitesse. Le rythme est lent et les sensations ne sont pas au rdv mais je suis dans le ton en première manche malgré une bonne faute avant le mur final. 0’73 de retard, tout est encore possible. C’est un beau combat qui s’annonce contre les éléments en deuxième manche….
Dans le 2e run, je sens énormément le vent sur la partie haute du tracé et je me désunie un peu. Je n’arrive pas tout de suite à trouver le rythme du tracé et je mets beaucoup d’activité dans mon ski, peut-être trop sur cette neige assez douce à cause de la température. Je sens que j’ai la maitrise de ma manche, ce qui n’est parfois pas un très bon signe.
Le résultat final : Je termine 6ème à +1.09. Je suis extrêmement déçue car j’avais les armes et le ski pour faire un meilleur résultat là où seules les médailles comptent, mais je n’ai pas de regret. J’ai fait ma course avec les aléas du jour et j’y ai mis toute mon énergie.
Je suis rentrée mi-février en France, j’en ai profité pour me reposer un peu et faire quelques sessions d’entrainement en Andorre puis à Bardonecchia. Je suis désormais prête pour la fin de saison !
Direction maintenant la République Tchèque pour le Géant de Spindleruv Mlyn le 8 mars puis l’Andorre pour les finales de la Coupe du Monde à partir du 11 mars où je participerais au Team Event et au Géant !
A très vite,
Tessa.
Pour vous réveiller tout en douceur ce matin du 1er janvier, je vous souhaite tout d’abord plein de belles choses pour cette nouvelle année 2019.
Avant de refermer définitivement la page de 2018, je voulais vous faire partager mes coups de cœur et mes coups de carres de ces derniers mois. Peut-être que cela vous donnera des idées pour l’année à venir. Bonne lecture !
Coups de cœur 2018
Kilomètre zéro : le chemin du bonheur de Maud Ankaoua
Le Tatoueur d’Auschwitz de Heather Morris
Mon rêve d’or et de neige de Martin Fourcade
Les livres de Sarah Lark (trilogie qui se déroule en Nouvelle Zélande)
13 Reasons Why
Greys anatomy
Heartland
Association Chantal Mauduit (Parrainage d’enfants au Népal)
Du flocon à la vague (Protégeons l’eau et notre santé en valorisant les bonnes pratiques)
La CAMI Savoie (Programmes de thérapie sportive pour les personnes touchées par un cancer)
Le Cancer (proches qui sont ou ont été touchés)
L’environnement : J’aimerai vraiment vivre plus écologiquement, réduire mes déchets et faire plus de choses « home made » (cosmétiques, produits d’entretien…). La pollution devient un vrai souci, il faut faire le maximum aujourd’hui pour préserver nos montagnes, nos mers, nos océans…
Un mélange œuf à la coque, avocat, fromage de chèvre frais et jambon de dinde avec une infusion gingembre / citron / curcuma
MA station : le Grand-Bornand
Kronplatz dans les Dolomites
Martinique
8 jours en voilier dans les îles Grenadines
Tout le groupe est nouveau depuis cette saison, ça permet de se renouveler notamment en préparation physique avec Romain Hurtault qui a une nouvelle manière de voir les choses.
Dylan Stary, mon technicien avec qui je suis depuis 3 saisons. On forme une très bonne équipe !
Taïna Barioz (grosse pensée encore pour elle car sa saison est terminée suite à sa blessure au genou)
Flora ma copine du Grand Bornand qui est partie vivre à Paris pour le travail
Manuela Moelgg une skieuse incontournable sur le circuit. Elle a marqué le milieu par son tempérament de battante sur les skis et sa gentillesse.
Mon copain Ben Valentin !
Lululemon
Colmar
La Coupe du Monde de foot
Les JO d’hiver
Les mouvements divers pour les femmes
Le diplôme de médecine de Jo (mon petit frère)
Marcel Hirscher et Mikaela Shiffrin pour leurs saisons incroyables et leur talent de repousser les limites de notre sport.
Les violences et les casses en France
Attentats (dernièrement à Strasbourg)
Les catastrophes naturelles (tremblements de terre et tsunamis)
La canicule et les incendies dans le monde
Côté Sportif : ma contre-performance aux JO en Corée qui a gâché un peu l’événement
Merci à toutes et tous pour votre soutien chaque année, j’espère que nous vivrons encore de belles choses ensemble en 2019.
Je terminerais cette news par 2 phrases qui me portent au quotidien et m’aident à me dépasser :
Bonne Année 2019 !
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